dimanche 7 août 2016

Les parfums qu'on respire...

 
LES PARFUMS QU’ON RESPIRE…

Les lecteurs, disons-le poliment, les plus mûrs qui liront se blog, vous vous souviendrez peut-être de la chanson interprétée par Francis Cabrel : « Il faudra leur dire ». Je me souviens, petite, d’entendre à la radio cette chanson et étonnamment, bien que je n’avais que 6 ans lorsque cette chanson fît son apparition les paroles me sont resté gravé dans le cœur!
J’apprécie particulièrement ce passage bien simple, mais rempli d’une douce vérité :

« Si les enfants sont tous les mêmes
Alors... il faudra leur dire
Les mots qu'on reçoit
C'est comme des parfums qu'on respire »
 

 
En effet, les mots que l’on dit à nos enfants sont comme des parfums que l’on respire et reste gravé dans la mémoire, dans le corps et dans la façon dont les enfants agirons et penserons pour les années qui suivront!

 
Tel des parfums, ces mots créerons un souvenir dans notre tête qui resurgira dès qu’une situation semblable surviendra de nouveau. Comme lorsque l’on sent, par exemple, l’odeur d’une tarte aux pommes et que ça nous fait penser à notre Grand-Maman ou encore l’odeur de l’herbe fraîchement coupée qui peut nous faire penser aux dimanches après-midi où l’on observait Papa tondre le gazon tout en nous disant de nous éloigner d’un ton qui ne nous plaisait gère, mais en même temps hooo combien protecteur! 

 
C’est là que je veux en venir…les paroles que l’on dit, les mots que l’on utilise avec nos enfants sont porteurs de bien plus d’impact que l’on ne peut s’imaginer! Ils peuvent faire la différence entre une relation où la communication et les échanges se passent bien ou alors une relation catastrophique!
 

À notre époque, je ne me lasserai jamais de dire que TOUT VA TROP VITE!! Et comme toute personne normale, les journées sont souvent épuisantes, stressantes et amènent comme impact que nous manquions de tact, bien malheureusement! Bien souvent malgré nous, les mots que l’on utilise sont, admettons-le, mal choisi et les enfants tel des éponges absorbes ces paroles sans comprendre nécessairement que nous avons mille et une raisons qui explique ce manque de doigté. C’est là où, notre rôle d’adulte et surtout de parent est de tenter du mieux que l’on peut de contenir nos humeurs et avant tout, nos écarts!  

 
Mais il y a pire, « les non-dits » : ces regards, ces gestes, ces soupirs, ces silences moqueurs, etc. qui sont aussi coupant que des lames de rasoirs et qui s’installent directement dans le cœur et dans l’estime des enfants! Ne vous en faites pas ça arrive à tout le monde…je le sais je suis maman de 3 enfants! J L’important c’est de s’en rendre compte et de rectifier le tir!!  

 
Il ni a rien de mal à dire à notre enfant : « En ce moment, je suis vraiment (fatigué…stressé…occupé…triste…etc.) ce n’est pas un bon moment, mais je te promets qu’on s’en reparle. ». Pas plus que de lui dire dès qu’on se rend compte que nous avons utilisé des paroles que nous regrettons : « Je suis désolé! ». Au contraire, vous offrez à votre enfant un cadeau inestimable…le Pardon, il apprendra que demander pardon n’est pas abaissant et s’aura aussi offrir son pardon! N’est pas fantastique? En prime, vous lui enseignerez que vous n’êtes pas parfait, que la perfection n’est pas nécessaire et que tout le monde peut se tromper…non, mais « c’est tu pas fantastique » de se faire enlever, des épaules, cette pression!! Et pour vous et pour lui!! J 

 
Imaginez-vous toujours comme un chef d’entreprise…pensez-vous que vos employés seraient heureux avec un patron qui : les menaces, leur fait du chantage émotif, les insultes, élève la voix à tout moment, ne les avertie pas des changements qui arrivent brusquement, ne donne jamais d’explications….Je ne suis pas certaine du tout que vous auriez envie de rester, mais en y étant obligé vous développeriez probablement des mécanismes de défense (éloignement, évitement, stress, anxiété, colère, confrontation, sabotage, etc. etc.) et c’est tout à fait humain!  

 
Surtout ne vous inquiétez pas, il n’est jamais trop tard pour avoir envie de rétablir une belle et saine communication avec nos enfants! Vous en rendre compte et vouloir changer est déjà un très bon pas vers la reconstruction du lien de communication parent/enfant(s). Pensez aussi à vous laisser des chances, nous sommes humains et une marge de rechute est nécessaire, car on ne peut atteindre d’un coup 100%, si vous atteignez disons…70% ce sera excellent pour vous et pour vos cocos. Nous devons penser que lorsque les émotions sont mises en causes et malgré toute notre bonne volonté, il peut nous arriver de remettre nos vieilles pantoufles! J 

 
En même temps, vous créer peut-être la surprise chez votre Trésor qui sera un peu méfiant au départ! Ça aussi c’est normal, laissez-lui le temps d’apprivoiser votre nouvelle super attitude (surtout si c’est un adolescent)!  

 
Si vous avez envie d’en apprendre davantage sur la communication parent/enfant(s), je vous invite à suivre les ateliers que j’aurai le plaisir d’animer cet automne à partir du mois de septembre 2016 : « Parlez pour que les enfants écoutent, écoutez pour que les enfants parlent ». 

 
Au plaisir de vous y retrouver! 
 
En attendant, je vous souhaite une bonne communication!
 

Nancy De Sousa